jeudi 17 août 2017

dimanche 6 août 2017

Un peu de Musique : Pierre Henry


Pour faire plaisir à l'ami Géhèm (dans mes favoris) qui m'a gentiment suggéré de me rapprocher de ce compositeur hors norme :



Pierre Henry (1927 - 2017)

Compositeur français de musique électroacoustique. 

Il se définissait comme le "père de la musique moderne".

Son nom reste attaché à la "musique concrète" (bruits ou sons enregistrés) fondée par Pierre Schaeffer à laquelle se rattachent la plupart de ses oeuvres, conservées par la BNF.

Jean-Michel Jarre a vu en lui l'un "des grands défricheurs sonores du XXe siècle qui ont changé la manière de concevoir la musique".

Fils de mélomanes, Pierre Henry est entré à 9 ans au Conservatoire de Paris où il a étudié jusqu'en 1947 auprès d'Olivier Messiaen, de Nadia Boulanger et de Félix Passerone pour la percussion.

En 1946 il rencontre l'ingérieur Pierre Schaeffer avec qui il fonde le Groupe de recherche de musique concrète (GRMC) à la RTF. Il écrit avec lui la "Symphonie pour un homme seul" (1950) qui utilise la technique du "piano préparé" : des objets sont insérés entre les cordes et la caisse de l'instrument.

Sa musique se voulait "métaphysique et humaine". Elle était une matière sonore propice à l'imagination, du "cinéma en chambre" ou de la "peinture" comme il la définissait lui-même.

Il avait inspiré de nombreux chorégraphes comme Georges Balanchine, Merce Cunningham ou Maguy Marin.

Sa plus féconde collaboration est celle avec le chorégraphe Maurice Béjart, pour qui il a composé une quinzaine d'oeuvres, dont "Messe pour le Temps Présent" ballet créé en 1967 au Festival d'Avignon et le jerk électronique "Psyché Rock" co-écrit avec Michel Colombier.

En 1958 il quitte les studios de la RTF et crée en 1959 le premier studio d'enregistrement indépendant en France : APSOME (Applications de Procédés Sonores en Musique Electroacoustique).

En 1982 il crée un second studio de recherche musicale, SON/RE. Il obtient le soutien du ministère de la Culture puis celui de Paris en 1990.

En 1950 il rédige un court manifeste intitulé : "Pour penser à une nouvelle musique" dans lequel il décrit sa conception de la musique :
"Il faut prendre immédiatement une direction qui mène à l'organique pur. A ce point de vue, la musique a été beaucoup moins loin que la poésie ou la peinture. Elle n'a pas osé se détruire elle-même pour vivre. Pour vivre plus fort comme le fait tout phénomène vraiment vivant".

En 2012 il crée à la Cité de la Musique "Le Fil de la Vie" et déclare livrer une sorte de testament : Cette oeuvre est "la décomposition de certaines de mes oeuvres. Un voyage d'introspection... Dans mon travail, les jeux devant le micro, les rythmes et les cris, tout ce langage expressif parcourt comme un fil la gamme de mes états corporels et sentimentaux au cours de la vie" (Notice de concert Cité de la musique).

OUVREZ GRAND VOS OREILLES ET VOS MIRETTES :

- car pour moi c'est aussi une musique qui se regarde
- je ne peux pas dire que j'aime cette musique, car, bien que non dénuée de spiritualité, elle n'éveille pas de grande émotion en moi à la différence de la musique dite classique, sauf "Le Voyage"
- par contre, je l'apprécie mieux lorsqu'elle s'exprime à travers l'opéra et la chorégraphie

Fanfanchatblanc